LES TROIS COLONIES

L'origine de la fleur de lys

La fleur de lys



Clovis, le chef des Francs, entreprit en 486 la conquête de la Gaule et «il obtint la défaite des Alamans en 496 avec un casque à fleur de lys», racontent-ils, et il devint premier roi des Francs. Il arborait la couronne à trois fleurs de lys quand il procéda à l'unification temporaire de la France.

Les princes de lys suivirent de Pépin le Bref en 751, à Charles Auguste, son fils, qui obtint le titre de roi des Lombards en 774, et devint Charlemagne. C'est lui qui aurait offert la fleur de lys à la ville de Florence à la fin du VIIIe siècle.

La fleur de lys florentine est évidemment la plus belle des fleurs de lys, avec ses trois pétales épanouies qu'on voit sur les colonnes de la cour intérieure du Palazzo Vecchio et dans l'appartement des Prieurs. Les auteurs notent que le lys des champs a plutôt cinq pétales. L'art florentin est inégalable. Au XIIe siècle, Florence fit frapper une monnaie marquée d'une fleur de lys, le florin.

A l'époque des découvreurs, au XVIe siècle, le roi François 1er portait un vêtement bleu couvert de fleurs de lys dorés. Il combattit en Italie et adopta le drapello qui devint un drapeau bleu à trois fleurs de lys. C'est lui qui mandata Jacques Cartier pour découvrir les nouvelles terres lointaines.

Celui-ci le fit en plantant «un écusson à bosse, à trois fleurs de lys» quand il nomma Saint-Sevran la sortie du détroit de Belle-Isle, quand il fit de même à l'île Percée et dans la baie de Gaspé.

Maisonneuve avancera avec la bannière fleur de lys pour la fondation de Ville-Marie et Gaspard Chaussegros de Léry fera sculpter des lys au-dessus de la porte principale au château Saint-Louis, au Palais et dans les salles d'audience de Montréal et des Trois-Rivières.

La plus vieille cloche de la Nouvelle-France, remise par Robert Giffard à la chapelle de Beauport en 1666, arborait la fleur de lys, et le coffre de bois remis par Louis XV à l'Hôtel-Dieu de Québec. On voyait la fleur de lys sur la plaque de la cheminée des Forges de Saint-Maurice, sur les pichets du Chien d'or sur la Côte de la Montagne, sur les assiettes de Frontenac, sur les clochettes d'école ou sur la boucle des ceinturons militaires.

On trouvait même la fleur de lys en fer blanc étamé pour les moules à gâteau à la fin du XVIIe siècle. Et la bannière de Carillon avait la fleur de lys blanche à chacune de ses quatre extrémités. On vit finalement la fleur de lys du régiment Royal-Rousillon sur les plaines d'Abraham. Lévis préféra brûler les bannières à fleurs de lys en 1760 plutôt que de les rendre au général Amherst à Montréal. La Nouvelle-France cessa d'exister.





18/04/2011
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